Dans le domaine du transport médical, faire la différence entre le taxi conventionné, le VSL et l’ambulance peut sembler délicat. Tous dédiés au transport de patients, que ce soit entre leur domicile et un établissement de santé ou bien entre différents hôpitaux, ils se distinguent par des subtilités importantes.
Dans cet article, nous allons clarifier tout cela une bonne fois pour toutes ! Nous verrons en quoi consistent précisément ces nuances afin que vous puissiez identifier le bon type de transport en une fraction de seconde à l’avenir.
Le VSL et le taxi conventionné – Définitions
Le VSL et le taxi conventionné sont deux types de transport sanitaire en apparence très similaires. Ils sont tous les deux réservés au transport en position assise de personnes malades ou en situation de handicap, et ne conviennent pas aux urgences telles que les accidents ou les accouchements. Voyons un peu plus en détail en quoi chacun d’eux consiste et ce qui les différencie précisément.
Qu’est-ce qu’un VSL ?
Le VSL, acronyme de Véhicule Sanitaire Léger, constitue un maillon essentiel du transport médical. Sa mission ? Assurer le déplacement sécurisé des personnes se rendant à des rendez-vous médicaux ou à des séances de soin.
Un transport en VSL, tout comme un taxi conventionné, est accessible grâce à une prescription médicale de transport délivrée par un médecin. Le patient utilisant un VSL bénéficiera alors de la prise en charge de ses frais de déplacement par la caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM).
Visuellement, il est reconnaissable à sa carrosserie blanche et à l’adhésif de la Croix de vie apposé sur celle-ci.
Il se distingue de l’ambulance par l’absence d’aide médicale permanente pendant le trajet. Il n’est, en effet, pas destiné aux situations d’urgence et ne dispose donc, tout comme le taxi conventionné, que de matériels médicaux de premiers secours.
Il est cependant à noter que les passagers de véhicules sanitaires légers peuvent bénéficier d’une assistance administrative ou d’une aide à la personne, notamment pour l’accompagnement entre l’établissement médical et le véhicule.
Qu’est-ce qu’un taxi conventionné ?
Un taxi conventionné assure lui aussi le transport de personnes malades ou blessées en position assise, que ce soit pour des consultations médicales ou des hospitalisations.
Ce sont des taxis “classiques” qui ont signé et adhéré à la convention de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de leur département pour pouvoir recevoir l’agrément de cette même CPAM et être en droit d’effectuer ce type de transport.
Les taxis conventionnés réalisent des trajets entre le domicile du patient et les établissements de santé. Tout comme pour le VSL, il faut qu’un bon de transport ait été délivré par le médecin du patient pour que ce dernier puisse prétendre à ce type de prise en charge.
Contrairement à un VSL, un taxi conventionné n’a pas de signe extérieur particulier. C’est un simple taxi. Il s’agira donc dans la plupart des cas d’une berline. Mais il existe aussi des taxis conventionnés spécialement conçus pour le transport de personnes à mobilité réduite (TPMR). Dans ce cas, il s’agira d’un van adapté aux personnes en situation de handicap et équipé d’une rampe d’accès.
VSL et taxi conventionné – Points communs et différences
Maintenant que nous avons vu la définition du VSL et du taxi conventionné, listons de façon claire et précise les points communs et les différences qu’il existe entre ces deux types de véhicules sanitaires. Un rapide coup d’œil à ces listes, et vous saurez différencier ces deux modes de transport sans problème.
Points communs entre le taxi conventionné et le VSL
Comme on l’a évoqué précédemment dans les définitions du VSL et du taxi conventionné, il existe de nombreuses similitudes entre ces deux types de transport.
Les principaux points de convergence entre le VSL et le taxi conventionné sont les suivants :
- Transport Assis Professionnalisé (TAP) : Ces deux transports s’effectuent en position assise, et conviennent donc aux besoins spécifiques des personnes malades ou à mobilité réduite ne nécessitant pas d’assistance médicale permanente.
- Prescription Médicale de Transport (PMT) : Le VSL et le taxi conventionné requièrent tous deux une prescription médicale de transport délivrée par un professionnel de la santé. Cette démarche atteste de la nécessité médicale du transport.
- Sécurité Sociale : Les frais engagés pour le déplacement en VSL ou en taxi conventionné font l’objet d’une prise en charge par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de votre département. Plus de détails sur la prise en charge ici.
- Respect des normes d’hygiène, de sécurité et de confort : Les deux moyens de transport sont soumis à des normes rigoureuses en matière d’hygiène, de sécurité et de confort. Cela garantit un environnement propice au bien-être des patients.
- Transmission d’informations utiles au personnel médical : Le chauffeur, acteur clé du processus, doit être en mesure de communiquer des informations cruciales au personnel médical, assurant ainsi une continuité dans la prise en charge du patient.
Différences entre un VSL et un taxi conventionné
Malgré leurs nombreux points communs, il existe des différences importantes à connaître entre le Véhicule Sanitaire Léger (VSL) et le taxi conventionné. Les voici :
- Destination et usage : Le VSL est exclusivement dédié au transport sanitaire. Le taxi conventionné, bien que conventionné par la CPAM, conserve quant à lui la possibilité d’effectuer des trajets classiques, privés ou professionnels.
- Identification visuelle : Le VSL se distingue par sa carrosserie blanche ornée de l’insigne de la croix bleue à six branches. En revanche, le taxi conventionné ne présente aucune différence visible par rapport aux autres taxis traditionnels.
- Capacité de transport : Le VSL a une capacité maximale de 3 personnes, quel que soit son modèle. Contrairement au taxi conventionné, qui peut transporter plus ou moins de personnes simultanément, en fonction de sa capacité.
- Conducteur et formation : Un chauffeur de taxi conventionné n’a besoin d’aucun diplôme ni formation spécifique dans le domaine médical pour exercer. À l’inverse, le VSL est conduit par un auxiliaire ambulancier ou un ambulancier formé aux gestes et soins.
- Premiers soins : En cas de nécessité, le chauffeur de VSL est formé pour prodiguer les premiers soins à ses passagers, alors que le chauffeur de taxi conventionné n’a pas cette obligation. Les deux types de véhicules doivent cependant tous les deux être équipés d’une trousse de soins de premier secours.
- Agrément et réglementations : Un Véhicule Sanitaire Léger (VSL) doit absolument être agréé par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Quant au taxi conventionné, il a bien entendu signé la convention avec la CPAM de son département, mais il est soumis aux législations et aux réglementations du secteur des taxis.
L’ambulance – Transport allongé sous surveillance médicale
L’ambulance se distingue du VSL et du taxi conventionné. Il s’agit, contrairement au VSL et au taxi conventionné, d’un mode de transport sanitaire adapté aux situations d’urgence et aux besoins des patients les plus vulnérables. Voici pourquoi :
- Patientèle : Principalement réservée aux transports d’urgence, l’ambulance assure le déplacement des patients nécessitant une intervention rapide. Elle est adaptée au transport de personnes en position allongée, mais peut également prendre en charge des transferts en position assise en cas de nécessité.
- Types d’ambulances : On distingue deux types d’ambulances : l’ambulance classique et l’ambulance de secours et de soins d’urgences (ASSU). Ces véhicules sont spécifiquement conçus pour transporter un seul malade. Cependant, il est également possible que dans certaines situations particulières, comme le transport d’une mère et de son nouveau-né, une ambulance soit amenée à transporter plusieurs personnes.
- Équipement médicalisé : Étant destinée aux situations d’urgence, l’ambulance est équipée d’accessoires de surveillance médicale permettant d’administrer les premiers soins en transit, tels que le maintien du rythme respiratoire ou l’arrêt d’une hémorragie. Cette configuration est cruciale, notamment pour les victimes d’accidents, qui représentent une part importante des personnes transportées en ambulance.
- Personnel ambulancier : Une équipe d’au moins deux personnes qualifiées, dont le chauffeur, est nécessaire à bord de l’ambulance. L’une de ces personnes doit obligatoirement détenir le Diplôme d’État d’Ambulancier (DEA).
- Prise en charge : Le recours à l’ambulance, sauf en cas d’extrême urgence, nécessite une prescription médicale de transport, tout comme le VSL et le taxi conventionné. Les frais de déplacement sanitaire sont donc également pris en charge par l’Assurance Maladie. Plus de détails sur la prise en charge de votre transport en ambulance ici.